Chapitre 1 : Vent Sombre d'une nuit Psipsichique

Le crépuscule s'avançait lentement quand Fecatop, jeune disciple de féca, retournait chez lui pour souper. Sa maman, gentille, et aimante que nous ne pouvons pas nommer par soucis de mystère, lui avait préparé la terrible tarte : la tarte aux boyaux de bouftous. Fecatop, malgré son caractère téméraire, n'était pas très apte à se faire broyer les intestins par une recette de grand-mère morte étouffée par un bout de boyau trop coriace et mal cuit. Il s'installa à table, tout innocent et encore non informé de la terrible torture qui se préparait pour lui dans l'avenir proche.

Fécatop, tout hardi, frappa ses couverts sur la table : "Moi n'a faim ! Moi n'a faim !", et de son air trognon fit mine que son gosier agonisait sous le vide oppressant. Malheureusement, lorsque il sentit le doux parfum de la tarte, il était trop tard pour fuir. Sa mère avait déjà verrouillé portes et fenêtres et englué la chaise du pauvre Fécatop. Terrible dilemme, Fécatop n'avait pas encore étudié le sort de téléportation, et sa mère le savait. Le parfum se fit de plus en plus proche. Dans la tête du jeune fécanoob grondait l'orage de la réflexion. Mais il n'y avait pas d'issues possibles. Il allait devoir se farcir la farce de la tarte. Et ça ne lui plaisait guère à lui, le féca à l'haleine de fleur.

"Je ne mangerai pas !" fit-il d'un ton boudeur. "Si tu ne manges pas je vais me fâcher. -Eh bah je m'en fiche, je veux pas manger du caca de Bwork Mage." (Sans doute que celle du mage est plus acide.) "Je vois. Veux-tu que la terrible Mangeuse de Jambes vienne te dévorer durant ton sommeil ? Si tu n'as pas assez de force pour lui échapper c'est que tu n'avais pas manger. Veux-tu vraiment te faire dévorer ?". Le petit Féca riait. Comme si un monstre serait assez bizarre pour manger que des jambes poilues avec de la moisissure. Il quitta la table, après une heure de lutte contre la colle de Truki et se faufila dans sa chambre pour y grignoter des restes de boudin fait quelques jours auparavant dans l'atelier de son oncle.

Cependant, le petit jeunot était intrigué par cette histoire de "Mangeuse de Jambes". Au beau milieu de la nuit, il s'éclipsa discrètement de sa tanière pour rejoindre la maisonnée de mère-grand, située juste en face de chez lui. Il faut dire que le petit village de Pomédychépomé était... assez difficile à trouver. Mais très agréable lors des périodes de printemps, au beau milieu des fleurs vénéneuses et des arbres carnivores mangeurs de chocolats. Il se glissa vers la fenêtre mal fermée de la maison dont il savait l'habitude de sa mère-grand pour les soucis de fermeture. Malheureusement pour lui, elle était fermée. Alors il cassa les carreaux. Oui, Fécatop est un petit vandale.

Mère-Grand (appelons là ainsi) dessinait des bouftous sur une nappe avec du chocolat liquide. De ce qu'il savait, sa grand-mère avait autrefois percuté un arbre en voulant éviscérer un bouftou et depuis elle souffre d'un mal encore très inconnu par les docteurs en bouftonneries. Mais il savait qu'autrefois, elle tenait la grande bibliothèque de Bonta et qu'elle avait donc, un peu de connaissance. Et sans doute avait-elle lu quelque chose d'intéressant sur l'existence ou non de cette "Mangeuse de Jambes". Il l'espérait, ou du moins espérait que ceci n'était que pure invention de sa mère. Redoutable lorsqu'elle voulait quelque chose. Quitte à faire peur pour toujours pas son bien-aimé fils pour qu'il ne quitte jamais la maison et ne rencontre pas de monstres comme les "filles", disait-elle.

"Eh vieille morue ?" (Fécatop aimait beaucoup les boutades) "-Mouiiii ?... -Tu connais la "Mangeuse de Jambes" ?". Un grincement. La vieille se retourna de manière lugubre, d'une façon effrayant, d'une technique terrifiante, d'une mobilité flagelante, d'un déhanchement tectonique. Ses yeux étaient sombres et sa figure si légère, devint pâle et mystifiée.

"Non, pourquoi ?"

Le petit féca se gratta la tête. Venait-il de traverser la nuit froide pour une peur illusoire ? Il n'en était pas encore sûre. "En revanche si c'est un monstre qui bave et qui a des poils sous les bras il est sûrement dans le bouquin sur les "Monstre qui bavent et qui ont des poils sous les bras" que j'ai dû poser dans la pile des bouquins que j'utilise pour faire du feu." fit-elle soudainement avec un air lubrique. Le garçonnet, toujours habile de réaction, se jeta sur le livre en question. Il était poussiéreux et pas très propre, avec de la poussière, de la poussière sale. Et il feuilleta longtemps le livre quand soudain se glissa sous ses yeux :

"Mangeuse de Jambes"

Tout le monde connait l'histoire de la "Mangeuse de Jambes", mais tout le monde se tait là-dessus. Alors je trace de ma plume cette fameuse histoire sanglante que tout le monde veut oublier. Partons au commencement : de son vrai nom, Jujupsipsi, la "Mangeuse de Jambes" était une disciple écaflip bornée et très dévouée à son dieu. Elle vantait sa foi et sa loyauté, qui se justifiaient par la grande capacité à s'entraîner durement dans le coeur de la puissance écaflip. Grande admiratrice du hasard, cette dernière donna tout son être à la grandeur des événements incontrôlables. Vivant dans la petite bourgade d'Astrub, elle vivait de jeux et de paris avec les moins méfiants de ses voisins. Elle vivait gaiement et avec pas mal de sous sous l'oreiller. Mais comme dans toutes histoires, rien ne finit bien. Fâchés de se faire aussi aisément plumé et relativement énervés par la fraîcheur avec laquelle Jujupsipsi les détroussait, une nuit, plusieurs voisins se réunirent dans la cave sombre du plus vicieux d'entre eux : Sony-le-Truckson. Il avait perdu son tutu et son nomoon dans la partie et, sans eux, il ne pouvait plus faire de représentation de danse, et donc plus de gagne-pains. Cela était inconcevable. Il fallait se venger. Vers le sixième scintillement de la lune claire sur les eaux de la fontaine des heures, Sony et d'autres invoquèrent une Démone de la nuit, une des plus terribles : Vengounette. Connue pour ses tours et malices et ses tentatives de suicides aux fungus, Vengounette se présentait souvent sous la forme d'un petit canard turquoise mignon (avec des dents pointues). Les démonistes firent alors un pacte avec la Démone de la nuit. Leurs âmes contre une malédiction. Ainsi Jujupsipsi fut maudite.

Cependant, Vengounette était du genre à faire ce qu'elle voulait. Elle lança donc également une malédiction sur les démonistes car les âmes selon elle c'était pas très intéressant. Tous les démonistes devinrent des bounes aventuriers, obligés de errer dans les contrés à la recherche d'aventures. Quant à Jujupsipsi, elle fut touché d'un plus grand mal. Son odorat devint surpuissant, ses yeux traversait la nuit et jusqu'au plus profond des ténèbres. Ses griffes devinrent tranchantes comme des lames et dures comme l'acier. Elle devint Wolverine une bête, chasseuse sans précédents. Mais de si puissantes qualifications ne vinrent pas sans soucis. La malédiction était la chasse à vie. Jujupsipsi était donc condamnée à chasser ceux qui l'avaient maudite. Son surnom "Mangeuse de Jambes", ou "Croqueuse de Mollets" pour les plus nordistes, vint de son terrible sort maudit : Odorat Démoniaque. Transformé par les sombres incantations noires de la démone et par sa folie du hasard, ce sortilège avait le pouvoir de vous foudroyez les jambes, de vous paralyser jusqu'à la moelle des orteils et jusqu'au moindre muscles. Sans moyen de mobilité, les proies avaient peu de chance d'en réchapper. Ainsi, lâchée dans la nature, Jujupsipsi erra sans relâche dans les contrés avec cette envie insatiable de dévorer les jambes flagellés de ses innocentes proies. Evidemment, il arrivait que son sortilège permettait aux proies d'être prise d'un soudain regain d'énergie et leur permettaient de s'échapper rapidement, mais toujours dans son intérêt. En effet, ses derniers allaient pouvoir raconter leur terrible rencontre avec la plus cruel de tous les dangers qui peuplent le dehors. De nos jours, Jujupsipsi n'a jamais été retrouvé, mais on parle encore dans les lointaines landes que des cadavres sans jambes gisent dans les bas fossés.

C'était donc vrai. Cette créature n'était pas une invention infondée de sa mère. Fécatop emporta le livre avec lui. Il se redirigea discrètement chez lui, mais dans sa chambre attendait bien pire que la pire des créatures... Des restes de tartes de boyaux de bouftous.

Et un mot : Et si tu manges pas, Chro-Saiks te dévorera durant ton sommeil.... "Chro-Saiks ?". Fécatop fixa le livre, et d'une main tendu... il pris un bout de tarte.

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Fécatop restait tout de même suspicieux à l'idée qu'une telle engeance pouvait exister. Il continua de feuilleter le livre avec minutie la semaine qui vint, chaque jour apportant son lot de surprises et surtout son lot de mystères. Il n'en était pas moi étonnant que dans un livre au nom si ridicule on puisse y trouver tant d'informations.

"La plus longue apparition de Jujupsipsi fut lors du grand tournoi des Nations Parallèles. Le Dieu Xélor, un peu foufou, décida de former un nouveau monde, vide, lieu sans vie et sans noix de koko, où se regrouperait le représentant de chaque Dieu en double exemplaire venant de plusieurs monde parallèle différent. Eh oui car las de voir toujours la même chose les Dieux avaient créé plusieurs fois le même monde. Osamodas déclara vouloir pour chaque cas un mâle et une femelle. En cas de besoin de "reproduction" sur la nouvelle planète. Etrange personnage. Mais là n'était pas l'objectif, Xélor voulait un championnat pour décider une bonne fois pour toute qui c'est qui avait les petits fervents les plus aguerris.

Quoiqu'il en soit Jujupsipsi fut inviter et sans nul doute du fait qu'elle fut une des plus ferventes disciples. Encore toute jeune de sa malédiction il lui était encore possible de dissimuler son identité peu connu de réputation, du moins pas encore. Tous les représentants étaient particulièrement puissants et relativement bien informés sur les divers usages de leurs mondes. Ce qui était le cas de ceux du monde de Jujupsipsi. En effet, ces derniers avaient peur que la "Mangeuse de Jambes" soit l'un d'entre eux, mais ils rigolaient tout de même à l'idée qu'une telle créature aussi morbide puisse exister.

Les jours passèrent relativement vite malgré l'absence de vie autre que celles des nouveaux habitants. Le jour du grand défi allait advenir. Mais un problème vint sur le chemin du temps : du monde numéro 7 était venu une écaflip du nom de Psipsijuju, et avait elle aussi subit une malédiction. Contrairement à Jujupsipsi, Psipsijuju n'était pas devenu une chasseuse aguerrie avec une soif de jeunes aventuriers : elle c'était les grands aventuriers. Et lorsque la faim se fit trop sentir, un changement radical de forme se mettait en oeuvre. Il advint donc qu'au crépuscule du 15 javian de l'an 617, Psipsijuju se transforma en Meulker, une terrible fusion entre un Meulou et un Bworker. Grand, poilu, rapide, fort, et doublement moche. Et ce fut le carnage.

En effet, face à un tel danger, tous les grands guerriers se jetèrent contre l'horrible bestiole mais en vain, la bête était belle et bien la plus forte. Quand vint le 7e repas, les autres petits plats décidèrent qu'il était temps de changer de cap. Jujupsipsi y comprit.

Mais Jujupsipsi oubliait l'étendu de sa malédiction et jeta malgré tout le plus terrible sort de notre millénaire : Odorat (by Juju'). Cataclysme, tous devinrent pâles et immobiles. Certains se jetèrent à terre pour ramper. D'autres essayèrent de tirer leurs jambes flasques. Les srams lancèrent leur invisibilité, mais restèrent figer sur place. Psipsijuju fut outrée de voir que personne n'avait peur d'elle. Pas de cris, pas de fuites. Elle décida de punir tous ces fauteurs de joies : elle en broya quelques-uns, en mâcha quelques autres, en écartela certains... Seuls les srams furent épargner dans le carnage, ils furent écraser par inadvertance.

Jujupsipsi, immunisée de son sortilège se cacha derrière un buisson. Et de sa mince cachette elle vit l'unique personne ayant échappée à la créature : un jeune et svelte crâ du nom de Combattant-Fantômes. En effet, ce dernier avait eu la chance d'obtenir le regain d'énergie offert par l'Odorat de Jujupsipsi. Il ne se fit donc pas attendre pour faire une petite éclipse rapide vers le portail menant à son monde. Malheureusement pour Jujupsipsi, Combattant-Fantômes était le seul survivant avec elle, et savait donc qu'il ne pouvait y avoir qu'un seul coupable. Jujupsipsi était mal mais pas assez pur rester les griffes croisées et elle regagna son monde sous les yeux de Psipsijuju encore en train de dévorer les restes d'un iop un peu adipeux. Ainsi se fit connaître la réputation de Jujupsipsi, à travers tous les mondes.

Quand à Combattant-Fantômes, il fit rapidement déclaration de ce qui est arrivé. Mais étant le seul survivant aux yeux des habitants de son monde, il fut écouté, mais rapidement suspecté et fut alors marginalisé. Il devint alors un héros solitaire, parcourant les contrés, silencieux et seul. Mais jamais sans renoncer à son objectif : traquer l'horrible bestiole poilue responsable de sa déchéance."